Quand la corde est brûlante, l'archer est bon.

Cela faisait déjà quelques heures que Melania était dans la même posture: accroupie, collée contre le mur blanc d'un bâtiment, l'arc à l'épaule et la flêche prète à fuser dans le crépuscule. Le ciel était déjà sombre et la nuit était tombée précipitemment, comme si même le soleil savait d'avance que cette nuit serait tachée de sang. Les oiseaux s'étaient tuent et seul le bruit de la petite fontaine en bas relief venait troublé ce silence de mort. Que pouvait bien signifier cette absence, obsédente et inquiétante, de bruit dans une ville si peuplée de jour ? Il est assez simple de savoir qu'après de grands changements en politique, ou entre clans, il vaut mieux se planquer plutot de subir les arrangements « à l'amiable » se déroulant à l'exterieur de l'assemblée.
Qui connait peu le clan Darkness sait qu'il faut se cacher la nuit tomber, au risque de mettre sa vie en danger. Pourquoi « peu » ? Celui qui connait bien le clan Darkness en fait soit parti de celui ci soit est mort et entérré depuis longtemps. C'est comme si le soir, des que les étoiles scintillent, le vent se lève et murmure à l'oreille des habitants une petite phrase porteuse de sens, qui les fait fuir comme du gibier en traque. Mais tous ces patauds ne connaissent pas la logique d'un tueur, qui est témoin se fera tuer, qui dort est sauver...il suffit donc de ne pas se trouver dans ses pattes.

La centaurine était dissimulée sur le toit d'une haute maison, dans une position fort peu agréable mais qui permettait d'avoir un oeil sur toute la cour qui s'allongeait au sol, elle pouvait même distingué la quantité de gouttes tombants de la petite fontaine, dans l'ombre de gauche.
L'autre qualification du tueur et de ne jamais se relâcher, d'être toujours aux aguets. Melania l'était toujours, elle ne dormait que d'un oeil et avait les sens déculpés par l'entrainement auquel elle se livrait quotidiennement. Sa position n'était certes pas confortable mais Melania s'y plaisait, serrée contre le mur froid et lisse, elle se sentait dans son élément, elle n'avait pas besoin de se demander si on ne la voyait pas, elle se sentait parfaitement intégrée dans le paysage...donc elle l'était.
Melania ne marchait qu'au feeling, si soudainement elle s'en va de la scène de son prochain crime sans explications, alors, vous apprendrez le lendemain, par une quelconque langue qu'il y eu un attentat d'un autre clan qui esperait éliminer de l'élite des Darkness la chasseuse de prime.
Serait-ce l'intution féminine ? ou l'intution du tueur peut être?

Cela faisait maintenant deux heures qu'elle attendait, les sens toujours en actions, les muscles en tension, elle avait peut de temps pour réaliser son crime, ce n'était pas deux petites heures qui la dérangerait, car rien ne sert de courir, il faut partir à point. L'arc sous le bras elle attendait toujours quand elle saisissa la distinction de la place, étrangement elle ne l'avait pas remarquer avant mais elle se tenait sur le toit de la bibliothèque, c'est donc la raison de sa vue panoramique! Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'était pas venue se balader innocemment dans un beau quartier de la ville...Alors qu'elle observait les gravures de la frise qui ornait le toit du bâtiment ancien et respectueux, Melania remarque de l'agitation près de la fontaine.

*merde, on ne m'y rependra pas deux fois*

Cent fois elle se maudissa, plus tard, de n'avoir pas garder un oeil sur son objectif...

[HS: Désolé du retard >.<]

La nuit était fraiche, voluptueuse, comme une sorte de caresse. Olvewyn marchait dans la rue, en direction de la fontaine pour être précis, ou reignait une petite agitation. A son approche, les gens faisait des "Ah! il est là!" ou encore des petits "t'es en retard l'ami!". Cette agitation naissait d'un anniversaire, celui d'un ami d'Olvewyn.

"Arf, oui désolé, j'avais du boulot... Alors on boit?!"

Ainsi, pendant une heure, les rirent éclatèrent et les chopes coulèrent, dans un bruit de paroles, mais étrangement, il n'était pas faort, pas oppressant, comme le bruit d'une cascade de parôles, comme si toutes ces voix graves étaient réconfortantes.

La nuit était désormais très sombre, quelques nuages avaient couvert le clair des lunes et une majorité des étoiles, mais rien n'entamait la bonne humeur des villageois de la fontaine.

"_Vévé [surnom d'Olvewyn ^^"], tu peux me racompagner? j'ai un tit peu trop bu...
_Oui oui! pas de soucis!"

Ainsi, Olvewyn ramena un des villageois chez lui, il n'habitait pas très loins, environ deux cents mètres, mais avec les pavés et la nuit, il aurait vite fait de tomber au sol.

Une fois les au revoirs faient, et la porte de la maison fermée, Olvewyn retourna vers la fontaine, mais s'arretta en chemin...

*J'ai comme un mauvais présentiment... Arf, je dois encore me faire du soucis pour rien..."